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« Le dépôt de dossiers de police contre 6 résidents est malheureux : Auroville Working Committee »

Le professeur K. Panjangam m’a envoyé un article sur la commune universelle d’Auroville, qu’il a trouvé récemment dans le quotidien The Hindu. Ceux qui ont lu mon roman tamoul Iranthakalam (ou plus récemment en français, je vis dans le passé) ont peut-être deviné la raison qui a amené mon ami à m’envoyer ce message, les autres se demandent peut-être « pourquoi ».


Le roman ‘Je vis dans le passé’ initialement publié en tamoul fin 2019 se concentre sur la ville d’Auroville et ses problèmes actuels. Ceux qui connaissent l’identité de la ville  » Auroville  » (la ville de l’aube) d’aujourd’hui, située non loin de Pondichéry, une forêt humaine, fondée pour réaliser le marxisme spirituel au sein du sous-continent indien, qui est aussi un signifiant des célèbres vers tamouls : Toutes les villes sont nos villes et considérez-la comme telle… ou ceux qui ont lu mon roman sur Auroville ne seront pas surpris par les infos publiées sur cette ville.


Un bref résumé pour ceux qui n’ont pas lu le roman. Auroville est une ville internationale qui a émergé à la fin des années soixante. Les personnes qui connaissent Pondichéry ont peut-être entendu des noms comme Aurobindo, Mère et Aurobindo Ashram. Pendant la période de l’Inde britannique, les Indiens accusés par les Britanniques d’être contre leur autorité se réfugiaient à Pondichéry, sous contrôle français, pour échapper à la punition. Aurobindo, originaire du Bengale, était parmi ceux qui arrivaient. Il est devenu un mystique et a fondé un ashram à Pondichéry. C’est la Française Mira Alfasa, alias « Mère », qui devient sa disciple et plus tard sa compagne spirituelle. C’est avec sa bénédiction que la ville d’Auroville a vu le jour. Ses idéaux étaient nobles lors de la pose de la première pierre :
« Auroville aspire à être une ville internationale, où les hommes et les femmes de tous les pays du monde peuvent vivre dans la paix et l’harmonie progressive, transcendant par-dessus tout la religion, la politique et l’identité nationale. La mission d’Auroville est de promouvoir l’unité humaine. »
L’intention des bâtisseurs d’Auroville est donc irréprochable. Le problème était la politique et les luttes de pouvoir qui se sont développées entre ceux qui ont continué à diriger Auroville et l’ashram. Les problèmes, en raison des transgressions de quelques Aurovilliens exprimées en public, ont été exposés à de fortes critiques. S’étant transformée en une ville moyenne en raison de nombreuses allégations et disputes, la cité de la liberté est aujourd’hui sous la supervision directe du gouvernement indien. Cinquante ans se sont écoulés depuis la fondation, mais le rêve des bâtisseurs de la ville s’est-il réalisé comme promis ? Y a-t-il une chance pour que des personnes de tous les coins du monde puissent devenir citoyens d’Aroville, indépendamment de leur religion ou de leur couleur ? Les fermiers indiens ont-ils été correctement indemnisés pour les terres expropriées pour l’expansion de la ville ? Malheureusement, nous n’avons pas de réponses claires à ces questions.




















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